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42. Description géographique de Thessalonique jusqu’au Danube et la ville de Belgrade; de la Turquie et du territoire des Petchénègues à la cité Khazar de Sarkel, à la Russie et à la Nekropyla situées dans la mer Noire, près de la rivière Dniepr ; et à Cherson et Bosporus, entre lesquelles se trouvent les cités des Régions, puis au lac Méotis, qui de par sa taille est appelé une mer, la ville appelée Tamatarkha ; et en plus de la Zichie, la Papagie, la Kasachie, l'Alanie et l’Abasgie jusqu’à la ville de Sotirioupolis.
De Thessalonique au fleuve Danube, où se trouve la cité appelée Belgrade, il faut compter un voyage de huit jours si l’on ne voyage pas précipitamment mais par étapes tranquilles. Les Turcs vivent au-delà du Danube, sur la terre de Moravie mais aussi de ce côté-là, entre le Danube et la rivière Sava.
[1]Près du Danube inférieur, vis-à-vis de Dristra, commence le pays des Petchenègues, et leur domination s'étend jusqu'à Sarkel, forteresse des Khazars, dans laquelle ils ont une garnison de 300 hommes qu'on relève tous les ans. Chez eux Sarkel signifie gîte blanc. Cet endroit a été bâti par le spatharocandidat Petronas, surnommé Camatéros;[2] car les Khazars avaient demandé à l'empereur Théophile[3] de leur faire construire cette forteresse. Le khagan et le bek[4] de Khazarie envoyèrent des ambassadeurs à cet empereur, pour lui demander qu'on leur construisît cette forteresse de Sarkel. L'empereur agréa leur demande, et envoya le spatharocandidat Petronas, dont nous venons de parler, avec des chelandia impériales, auxquelles il fit joindre celles du gouverneur de la Paphlagonie. Petronas aborda à Kherson, où il laissa ces chelandia, fit embarquer ses gens sur des vaisseaux de transport, et se rendit à l'endroit du Tanaïs,[5] où il devait construire la forteresse. Mais comme il n'y avait point de pierres nécessaires pour la construction de la cité, il y fit faire des fours à briques avec lesquelles il bâtit la forteresse : quant à la chaux, il la fit avec les petites pierres du fleuve. Après avoir construit la forteresse de Sarkel, ledit spatharocandidat retourna chez l'empereur et lui dit : « Si vous désirez posséder un pouvoir et une maîtrise absolus sur la cité de Kherson ainsi que sur les lieux environnants, pour qu’ils ne vous échappent pas, nommez votre propre gouverneur militaire et ne faites pas confiance aux notables et aux primats. » Car jusqu’à l’époque de l’empereur Théophile, aucun gouverneur militaire n’avait été envoyé là-bas et toute l’administration était aux mains du soi-disant primat, et de ceux appelés « pères de la cité ». L’empereur Théophile avisa sur ce sujet, afin d’envoyer tel ou tel gouverneur, et choisit enfin d’envoyer le spatharocandidat Petronas, parce qu’il avait une expérience des lieux et n’était pas malhabile dans la conduite des affaires ; il le nomma protospathaire puis gouverneur militaire et l’envoya à Kherson avec des ordres intimant au primat et aux autres de lui obéir ; et à partir de cette époque jusqu’à aujourd’hui, la tradition consiste à nommer ici les gouverneurs militaires de Kherson. Assez parlé maintenant de la construction de la cité de Sarkel.
Du Danube jusqu'à Sarkel, il y a soixante journées de route, et dans ce pays on trouve plusieurs fleuves entre lesquels le Dniestr et le Dniepr sont les plus considérables : les autres sont le Syngoul,[6] l’Hyboul, l'Almatai, le Kouphis, le Bogou et beaucoup d'autres. Les rives du haut Dniéper sont habitées par les Russes qui descendent ce fleuve pour se rendre dans les provinces romaines. Le territoire des Petchénègues embrasse toute la Russie et Bosporus et aussi loin que de Kherson à Sarat[ov], Bourat[7] et les 30 parties. La distance, le long de la côte, du Danube au Dniestr est de 120 milles. Du Dniestr jusqu’au Dniepr, il y a 80 milles, la soi-disant « côte dorée ».
Après l'embouchure de la rivière Dniepr est l'Adara, et on trouve une grand baie appelé Nekropyla,[8] qu’il est absolument impossible à un homme de traverser. Du fleuve Dniepr jusqu’à Cherson il y a 300 milles. Après Bosporus vient l'embouchure du lac Méotis, que tout le monde appelle Mer en raison de sa taille. [9] Dans cette même mer Méotis coulent de nombreuses et grandes rivières, du côté Nord coule la rivière Dnieper d'où les Russes viennent en passant en Bulgarie Noire, Khazarie et Syrie. Ce même golfe du Palus est en face des Nekropyles, qui sont proches du fleuve Dniepr (à 4 milles), et les rejoint où les Anciens avaient creusé un fossé d’une taille de mille milles dans cette place pour y donner passage aux eaux de la mer de manière que la presqu’île se trouvait entièrement séparée de la terre ferme mais ce fossé fut ensablé dans la suite des temps et remplacé par une forêt épaisse où il n’y a que deux routes le long desquelles les Petchénègues s’infiltrent vers Kherson, Bosporus et dans nos provinces.[10]
Plusieurs fleuves se jettent dans la partie orientale du Palus Méotis tels que le Tanaïs qui vient de la citéde Sarkel, le Karakoul où l’on fait la pèche des esturgeons, ainsi que d’autres fleuves tels que le Bal, le Bourlik, le Khadir et de nombreux autres. Mais le canal qui réunit le Palus Méotis au Pont Euxin s’appelle aussi Bourlik ; c’est là qu’est Bosporus à l’opposé de laquelle est située la ville de Tamatarkha[11] ; le canal mentionné a dix huit milles de largeur. Au milieu de cet espace de 18 milles est une grande île plate qui s’appelle Atekh. A quelques dix-huit ou vingt milles de Tamatarkha est la rivière nommée Oukrouch qui sépare la Zichie de Tamatarkha. La Zichie a une étendue de 300 milles depuis l’Oukrouch jusqu’au Nikopsis sur lequel est bâtie une ville de même nom. Au-delà de la Zichie se trouve la Papagie[12] ; au-delà de la Papagie, la Kasakhie[13] ; au-delà de la Kasakhie, les monts du Caucase et au-delà du Caucase le pays d’Alanie.[14] La Zichie possède aussi des îles qui bordent la côte, certaines: une grande et trois petites ; plus proches du rivage que ces dernières se trouvent d’autres îles cultivées et habitées Tourkhanerkh, Tzarbagan,[15] et une autre dans le port de Spalaton ; et à Ptéleai une autre qui put servir de refuge pendant les incursions des Alains. La mer [Noire] côtoie la région de Zichie depuis la rivière Nikopsis jusqu’à Sotérioupolis sur 300 milles où se trouve l’Abasgie.
Γεωγραφία ἀπὸ Θεσσαλονίκης μέχρι τοῦ Δανούβεως ποταμοῦ καὶ τοῦ κάστρου Βελεγράδας, Τουρκίας τε καὶ Πατζινακίας μέχρι tτοῦ Χαζαρικοῦ κάστρου Σάρκελ καὶ τῆς Ῥωσίας καὶ μέχρι τῶν Νεκροπύλων, τῶν ὄντων εἰς τὴν τοῦ Πόντου θάλασσαν πλησίον τοῦ Δανάπρεως ποταμοῦ, καὶ Χερσῶνος ὁμοῦ καὶ Βοσπόρου, ἐν οἷς τὰ κάστρα τῶν κλιμάτων εἰσίν, εἶτα μέχρι λίμνης Μαιώτιδος, τῆς καὶ θαλάσσης διὰ τὸ μέγεθος ἐπονομαζομένης, καὶ μέχρι τοῦ κάστρου Ταμάταρχα λεγοtμένου, πρὸς τούτοις δὲ καὶ Ζιχίας καὶ Παπαγίας καὶ Κασαχίας καὶ Ἀλανίας καὶ Ἀβασγίας καὶ μέχρι τοῦ κάστρου Σωτηριουπόλεως.
Ἰστέον, ὅτι ἀπὸ Θεσσαλονίκης μέχρι τοῦ ποταμοῦ Δανούβεως, ἐν ᾧ τὸ κάστρον ἐστὶν τὸ Βελέγραδα ἐπονομαζόμενον, ἔστιν ὁδὸς ἡμερῶν ὀκτώ, εἰ καὶ μὴ διὰ τάχους τις, ἀλλὰ μετὰ ἀναπαύσεως πορεύεται. Καὶ κατοικοῦσιν μὲν οἱ Τοῦρκοι πέραθεν τοῦ Δανούβεως ποταμοῦ εἰς τὴν τῆς Μοραβίας γῆν, ἀλλὰ καὶ ἔνθεν μέσον τοῦ Δανούβεως καὶ τοῦ Σάβα ποταμοῦ.
Ἀπὸ δὲ κάτωθεν τῶν μερῶν Δανούβεως ποταμοῦ τῆς Δίστρας ἀντίπερα ἡ Πατζινακία παρέρχεται, καὶ κατακρατεῖ ἡ κατοικία αὐτῶν μέχρι τοῦ Σάρκελ, τοῦ τῶν Χαζάρων κάστρου, ἐν ᾧ ταξεῶται καθέζονται τριακόσιοι, κατὰ χρόνον ἐναλλασσόμενοι. Ἑρμηνεύεται δὲ παρὰ αὐτοῖς τὸ Σάρκελ ‘ἄσπρον ὁσπίτιον’, ὅπερ ἐκτίσθη παρὰ σπαθαροκανδιδάτου Πετρωνᾶ, τοῦ ἐπονομαζομένου Καματηροῦ, τὸν βασιλέα Θεόφιλον πρὸς τὸ κτισθῆναι αὐτοῖς τὸ κάστρον τοῦτο τῶν Χαζάρων αἰτησαμένων. Ὁ γὰρ χαγάνος ἐκεῖνος καὶ ὁ πὲχ Χαζαρίας εἰς τὸν αὐτὸν βασιλέα Θεόφιλον πρέσβεις ἐναποστείλαντες, κτισθῆναι αὐτοῖς τὸ κάστρον τὸ Σάρκελ ᾐτήσαντο, οἷς ὁ βασιλεύς, τῇ τούτων αἰτήσει πεισθείς, τὸν προρρηθέντα σπαθαροκανδιδᾶτον Πετρωνᾶ μετὰ χελανδίων βασιλικῶν πλωΐμων ἀπέστειλεν καὶ χελάνδια τοῦ κατεπάνω Παφλαγονίας. Καὶ δὴ ὁ αὐτὸς Πετρωνᾶς τὴν Χερσῶνα καταλαβὼν τὰ μὲν χελάνδια ἔλιπεν ἐν Χερσῶνι, τὸν δὲ λαὸν εἰσαγαγὼν εἰς καματερὰ καράβια, ἀπῆλθεν ἐν τῷ τόπῳ τοῦ Τανάϊδος ποταμοῦ, ἐν ᾧ καὶ τὸ κάστρον ἔμελλεν κτίσαι. Καὶ ἐπειδὴ ὁ τόπος λίθους οὐκ εἶχεν πρὸς κτίσιν τοῦ κάστρου ἐπιτηδείους, καμίνιά τινα ποιησάμενος καὶ βήσσαλον ἐν αὐτοῖς ἐγκαύσας, μετ´ αὐτῶν τὴν τοῦ κάστρου κτίσιν ἐποιήσατο, ἐκ μικρῶν τινων τῶν ἐκ τοῦ ποταμοῦ κοχλιδίων ἄσβεστον ἐργασάμενος. Οὗτος οὖν ὁ προρρηθεὶς σπαθαροκανδιδᾶτος Πετρωνᾶς μετὰ τὸ κτίσαι τὸ κάστρον τὸ Σάρκελ πρὸς τὸν βασιλέα Θεόφιλον εἰσελθών, εἶπεν αὐτῷ, ὅτι· «Εἰ θέλῃς ὅλως τὸ τῆς Χερσῶνος κάστρον καὶ τοὺς ἐν αὐτῇ τόπους κυρίως ἐξουσιάσαι καὶ τούτους μὴ τῆς σῆς ἐκτὸς γενέσθαι χειρός, προβάλλου στρατηγὸν ἴδιον, καὶ μὴ τοῖς ἐκείνων καταπιστεύσῃς πρωτεύουσί τε καὶ ἄρχουσι.» Μέχρι γὰρ Θεοφίλου τοῦ βασιλέως οὐκ ἦν στρατηγὸς ἀπὸ τῶν ἐντεῦθεν ἀποστελλόμενος, ἀλλ´ ἦν ὁ τὰ πάντα διοικῶν ὁ λεγόμενος πρωτεύων μετὰ καὶ τῶν ἐπονομαζομένων πατέρων τῆς πόλεως. Τοῦ οὖν βασιλέως Θεοφίλου πρὸς ταῦτα βουλευσαμένου τὸν ὁ δεῖνα ἐξαποστεῖλαι στρατηγὸν ἢ τὸν ὁ δεῖνα, ὕστερον ἀποσταλῆναι προέκρινεν τὸν προρρηθέντα σπαθαροκανδιδᾶτον Πετρωνᾶν ὡς † ἔμπειρα † τοῦ τόπου γεγονότα καὶ τῶν πραγμάτων οὐκ ἀνεπιστήμονα, ὃν καὶ πρωτοσπαθάριον τιμήσας, προεβάλετο στρατηγόν, καὶ εἰς Χερσῶνα ἐξαπέστειλεν, ὁρίσας τὸν τότε πρωτεύοντα καὶ πάντας ὑπείκειν αὐτῷ, ἐξ οὗ καὶ μέχρι τὴν σήμερον ἐπεκράτησεν ἀπὸ τῶν ἐντεῦθεν εἰς Χερσῶνα προβάλλεσθαι στρατηγούς. Ἀλλ´ αὕτη μὲν ἡ τοῦ Σάρκελ τοῦ κάστρου κτίσις καθέστηκεν.
Ἀπὸ δὲ τοῦ Δανούβεως ποταμοῦ μέχρι τοῦ προρρηθέντος κάστρου, τοῦ Σάρκελ ὁδός ἐστιν ἡμερῶν ξʹ. Μέσον δὲ τῆς τοιαύτης γῆς ποταμοὶ μέν εἰσιν πολλοί· δύο δὲ μέγιστοι ἐξ αὐτῶν ὅ τε Δάναστρις καὶ ὁ Δάναπρις. Εἰσὶ δὲ ἕτεροι ποταμοί, ὅ τε λεγόμενος Συγγοὺλ καὶ ὁ Ὑβὺλ 〈καὶ〉 ὁ Ἀλματαὶ καὶ ὁ Κοῦφις καὶ ὁ Βογοῦ καὶ ἕτεροι πολλοί. Εἰς δὲ τὰ ὑψηλότερα τοῦ Δανάπρεως ποταμοῦ μέρη κατοικοῦσιν οἱ Ῥῶς, δι´ οὗ ποταμοῦ ἀποπλέοντες, πρὸς Ῥωμαίους ποιοῦνται τὴν ἄφιξιν. Ἡ δὲ Πατζινακία πᾶσαν τὴν γῆν 〈μέχρι〉 τῆς τε Ῥωσίας καὶ Βοσπόρου κατακρατεῖ καὶ μέχρι Χερσῶνος καὶ ἕως τὸ Σαράτ, Βουρὰτ καὶ τῶν λʹ μερῶν. Τὸ δὲ τῆς παραλίας τῆς θαλάσσης ἀπὸ τοῦ Δανούβεως ποταμοῦ διάστημα μέχρι τοῦ Δανάστρεως ποταμοῦ εἰσιν μίλια ρκʹ. Ἀπὸ δὲ τοῦ Δανάστρεως ποταμοῦ μέχρι 〈τοῦ〉 ποταμοῦ Δανάπρεώς εἰσιν μίλια πʹ, ὁ χρυσὸς λεγόμενος αἰγιαλός.
Ἀπὸ δὲ τὸ στόμιον ποταμοῦ τοῦ Δανάπρεώς εἰσι τὰ Ἀδαρά, κἀκεῖσε κόλπος ἐστὶν μέγας, ὁ λεγόμενος τὰ Νεκρόπυλα, ἐν ᾧ τις διελθεῖν ἀδυνατεῖ παντελῶς. Καὶ ἀπὸ μὲν τοῦ Δανάπρεως ποταμοῦ μέχρι Χερσῶνός εἰσιν μίλια τʹ, ἐν τῷ μέσον δὲ λίμναι καὶ λιμένες εἰσίν, ἐν οἷς οἱ Χερσωνῖται τὸ ἅλας ἐργάζονται. Ἀπὸ δὲ Χερσῶνος μέχρι Βοσπόρου εἰσὶν τὰ κάστρα τῶν κλιμάτων, τὸ δὲ διάστημα μίλια τʹ. Καὶ ἀπὸ Βοσπόρου τὸ τῆς Μαιώτιδος λίμνης στόμιόν ἐστιν, ἥτις καὶ θάλασσα διὰ τὸ μέγεθος παρὰ πάντων ὀνομάζεται. Εἰς δὲ τὴν αὐτὴν Μαιώτιδα θάλασσαν εἰσρέουσιν ποταμοὶ πολλοὶ καὶ μεγάλοι· πρὸς μὲν τὸ ἀρκτῷον αὐτῆς μέρος ὁ Δάναπρις ποταμός, ἐξ οὗ καὶ οἱ Ῥῶς διέρχονται πρός τε τὴν μαύρην Βουλγαρίαν καὶ Χαζαρίαν καὶ Συρίαν. Ὁ δὲ αὐτὸς κόλπος τῆς Μαιώτιδος ἔρχεται ἀντικρὺ τῶν Νεκροπύλων, τῶν ὄντων πλησίον τοῦ Δανάπρεως ποταμοῦ, ὡς ἀπὸ μιλίων δʹ, καὶ μίσγεται, ἐν ᾧ καὶ σοῦδαν οἱ παλαιοὶ ποιησάμενοι διεβίβασαν τὴν θάλασσαν, μέσον ἀποκλείσαντες πᾶσαν τὴν Χερσῶνος γῆν καὶ τῶν κλιμάτων καὶ τῆς Βοσπόρου γῆν, κρατοῦσαν μέχρι ͵α μιλίων ἢ καὶ πλειόνων τινῶν. Ἐκ δὲ τῶν πολλῶν ἐτῶν κατεχώσθη ἡ αὐτὴ σοῦδα καὶ εἰς δάσος ἐγένετο πολύ, καὶ οὐκ εἰσὶν ἐν αὐτῷ πλὴν δύο ὁδοί, ἐν αἷς οἱ Πατζινακῖται διέρχονται πρός τε Χερσῶνα καὶ Βόσπορον καὶ τὰ κλίματα.
Εἰς δὲ τὸ ἀνατολικώτερον μέρος τῆς Μαιώτιδος λίμνης εἰσέρχονται πολλοί τινες ποταμοί, ὅ τε Τάναϊς ποταμός, ὁ ἀπὸ τὸ κάστρον Σάρκελ ἐρχόμενος, καὶ τὸ Χαράκουλ, ἐν ᾧ καὶ τὸ βερζίτικον ἁλιεύεται, εἰσὶ δὲ καὶ ἕτεροι ποταμοί, ὁ Βὰλ καὶ ὁ Βουρλίκ, ὁ Χαδὴρ καὶ ἄλλοι πλεῖστοι ποταμοί. Ἐκ δὲ τῆς Μαιώτιδος λίμνης ἐξέρχεται στόμιον τὸ Βουρλὶκ ἐπονομαζόμενον, καὶ πρὸς τὴν τοῦ Πόντου θάλασσαν καταρρεῖ, ἐν ᾧ ἐστιν ἡ Βόσπορος, ἀντικρὺ δὲ τῆς Βοσπόρου τὸ Ταμάταρχα λεγόμενον κάστρον ἐστίν. Τὸ δὲ διάστημα τοῦ περάματος τοῦ τοιούτου στομίου ἐστὶν μίλια ιηʹ. Ἐν δὲ τῷ μέσον τῶν αὐτῶν ιηʹ μιλίων ἐστὶ νησίον μέγα χαμηλόν, τὸ λεγόμενον Ἀτέχ. Ἀπὸ τὸ Ταμάταρχά ἐστι ποταμὸς ἀπὸ μιλίων ιηʹ ἢ καὶ κʹ, λεγόμενος Οὐκρούχ, ὁ διαχωρίζων τὴν Ζιχίαν καὶ τὸ Ταμάταρχα, ἀπὸ δὲ τοῦ Οὐκροὺχ μέχρι τοῦ Νικόψεως ποταμοῦ, ἐν ᾧ καὶ κάστρον ἐστὶν ὁμώνυμον τῷ ποταμῷ, ἔστιν ἡ χώρα τῆς Ζιχίας· τὸ δὲ διάστημά ἐστιν μίλια τʹ. Ἄνωθεν δὲ τῆς Ζιχίας ἐστὶν ἡ χώρα ἡ λεγομένη Παπαγία, καὶ ἄνωθεν τῆς Παπαγίας χώρας ἐστὶν ἡ χώρα ἡ λεγομένη Κασαχία, ἄνωθεν δὲ τῆς Κασαχίας ὄρη τὰ Καυκάσιά εἰσιν, καὶ τῶν ὀρέων ἄνωθέν ἐστιν ἡ χώρα τῆς Ἀλανίας. Ἡ δὲ τῆς Ζιχίας παράλιος ἔχει νησία, τὸ μέγα νησὶν καὶ τὰ τρία νησία· ἔνδοθεν δὲ τούτων εἰσὶν καὶ ἕτερα νησία, τὰ καὶ ἐπινεμηθέντα καὶ παρὰ τῶν Ζιχῶν κτισθέντα, τό τε Τουργανὴρχ καὶ τὸ Τζαρβαγάνιν καὶ ἕτερον νησίν, καὶ εἰς τὸν τοῦ Σπαταλοῦ λιμένα ἕτερον νησίν, καὶ εἰς τὰς Πτελέας ἕτερον, ἐν ᾧ ἐν ταῖς τῶν Ἀλανῶν ἐπιδρομαῖς οἱ Ζιχοὶ καταφεύγουσιν. Τὸ δὲ παραθαλάσσιον ἀπὸ τῆς συμπληρώσεως τῆς Ζιχίας, ἤτοι τοῦ Νικόψεως ποταμοῦ, ἐστὶν ἡ τῆς Ἀβασγίας χώρα μέχρι τοῦ κάστρου Σωτηριουπόλεως· εἰσὶ δὲ μίλια τʹ.