STANISLAVE SIESTRENCEWICZ DE BOHUS. RECHERCHES HISTORIQUES SUR L'ORIGINE DES SARMATES, DES ESCLAVONS ET DES SLAVES.

[Геннадий Воля]

Станісла́ў Бо́гуш-Сестранцэ́віч (3 верасьня 1731, маёнтак Занкі Ваўкавыскага павету^[2] — 1 сьнежня 1826) — беларускі^[2] рэлігійны дзяяч, літаратар, навуковец.

У 1762 годзе праслухаў курс багаслоўя ў галоўнай калегіі піяраў у Варшаве, у наступным годзе пасьвечаны ў духоўнае званьне. Пробашч у Бабруйскскай і Гомельскай парафіяў.

 

3 кастрычніка 1773 году — тытулярны біскуп Малінскі (Mallus), атрымаў празначэньне на Беларускую суфраганію Віленскай арцыдыяцэзыі.

У 1780 годзе маскоўская гаспадыня Кацярына II зьвярнулася да папы Піюса VI па дазвол на стварэньне на Беларусі каталіцкага арцыбіскупства са сталіцай у Магілёве на чале з С. Богуш-Сестранцэвічам.

8 сьнежня 1783 году атрымаў прызначэньне на афіцыйна ўтвораную Ватыканам Магілёўскую арцыдыяцэзыю. Арцыбіскупства складалася з касьцёлаў у Магілёўскай, Віцебскай і Кіеўскай губэрнях, а таксама ў цэнтральнай частцы Расейскай імпэрыі.

Заснаваў Магілёўскую друкарню (1774 год), у якой выдавалася духоўная і сьвецкая літаратура, урадавыя пастановы. З 1780 году жыў у Магілёве, дзе ў 1783 годзе адкрыўся заснаваны ім тэатар, кіраўніком якога быў А. Жукоўскі, мастаком — А. Главацкі.

З 1801 году і да канца сваіх дзён жыў у Пецярбургу. Апекваўся навукай і сам працаваў у галіне гісторыі, філялёгіі, мэдыцыны і інш. У 1813 годзе прэзыдэнт Вольнага эканамічнага таварыства і часова — прэзыдэнт Расейскай Акадэміі навук.

 

[Геннадий Воля]

Recherches historiques sur l’origine des Sarmates, des Esclavons et des Slaves et sur les époques de la conversion de ces peuples au christianisme t. 1-4, Petersburg 1812 (na końcu dodatek: Table des noms propres..., Petersburg 1813); wyd. następne: pt.

Précis des recherches..., Petersburg 1824; Petersburg 1833 („éd. populaire”); polskie opracowanie fragm.: Badania historyczne o pochodzeniu Skławian, powst. 1814, rękopis: Biblioteka Czartoryskich; przekł. rosyjski fragmentów: Petersburg 1818

 

Dans le tems que les Scythes dominoient en Asie, ils emmenèrent de la Médie et de l'Assyrie, l'an 1455 avant l'ère chrétienne, des Médes, les uns sur le Don, les autres en Asie mineure dans la Paphlagonie. Ceux-là s'appeloient Sarmates; ceux-ci, dont le vrai nom étoit Slaves, les Grecs les appelèrent Enètes, ce qui répondoit dans leur langue à la signification du nom propre de cette colonie.

Avant Hérodote, qui vivoit 444 ans avant l'ère, quelques Sarmates se transportèrent en Europe. L'an 380 av. l'ère, la plupart passèrent le Don, entrèrent en Europe à mains armées, et attaquèrent les Scythes, qui y occupoient alors la Scythie Européenne. D'autres Sarmates les y suivirent successivement sous divers noms empruntés de leurs tribus. L'une, qui s'appeloit Laches, et que les Grecs écrivoient et prononçoient dans le dialecte attique, Laxes, s'avança jusqu'à la Vistule.

Pline assure que les Sarmates Venèdes habitoient à l'orient de la mer Baltique, dans le premier siècle.

Quatre-vingts ans avant l'ère, Mithridate, roi de Pont, ayant formé le projet de faire la guerre aux Romains, et de passer en Italie par la Scythie européenne et par la Pannonie, emmena de l'Asie les Sarmates Yazyks, et deux autres tribus, pour combattre les Scythes qui s'opposoient à son passage. Après la mort de Mithridate, les Yazyks s'avancèrent vers l'occident, et s'établirent entre le confluent de la Tyssa et du Danube, ayant au nord le mont Carpate.

Les Sarmates, depuis leur établissement sur la rive gauche du Don en Asie, se répandirent, par la suite des siècles, dans les vastes plaines, jusqu'au Volga et au Caucase.

Les Vales, qui erroient sous le cinquanteunième degré de la latitude septentrionale, à l'occident du Rha ou Volga, passèrent, avec plusieurs autres tributs Sarmates, dans la Dacie, ancien nom de la Vallachie et de la Moldavie d'aujourd'hui et y vécurent en société avec les légions romaines, que le méme Empereur avoit placées dans ces contrées. Depuis la rupture du pont sur le Danube, par l'ordre de l'Empereur Aurélien dans le 2 troisième siècle, les Sarmates s'associèrent aux Romains qui y restèrent, et formèrent une nouvelle nation, dont la langue prit le nom de Vallache.

 

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[Геннадий Воля]

Les Serbes, mentionnés par Pline avec les autres peuples Sarmates à l'orient de la Méotide, entrèrent en Europe dans le  quatrième siècle, et s'étendirent le long du pied septentrional du mont Carpate sur  une terre inégale, qui, dans leur langue, s'appèle Chro-pawa, et que l'Empereur Constantin Porphyrogénète désigne sous le nom de Chrobatie et Croatie. Les Serbes pénétrèrent au-delà de la Vistule et de l'Oder, jusqu'à l'Elbe dans le pays des Boïci, où ils trouvèrent les restes des Bohèmes, avec lesquels ils se joignirent. C'est l'origine du royaume de Bohème.

 

Les Serbes qui restèrent dans la Chrobatie aux environs de la Vistule, s'y établirent, et dans l'espace de trois siècles, ils se multiplièrent au point, qu'ils se trouvèrent en état d'envoyer, au septième siècle, chez leurs compatriotes dans la province Dalmatienne de Zachlum, une colonie, sous la conduite du prince Zachlumien Michel Wusewicz. Les Serbes Vistulans qui trouvèrent les Laches aux environs de cette rivière, furent appelés d'abord du nom de ces anciens habitans de la contrée. Ensuite le géographe Vulfstan et le roi Alfred, dans le neuvième siècle, les appelèrent Sermendes, comme s'ils avoient voulu dire, Sarmates. Et depuis l'an 965, époque où ils furent baptisés, ou, comme l'on disoit dans la langue Sarmate, polany, on commença à les nommer Polonois. Telle est l'origine du royaume de Pologne.

Les Cosares, peuple Sarmate, arrivèrent des environs du Volga en Europe avec les Huns, l'an 376, et s'établirent en Littuanie, dont la contrée qu'ils occupoient, s'appeloit Bersilie. Ils eurent pour roi Ellac, fils aîné, d'Attilas, roi des Huns. Après la mort dece roi, arrivée l'an 454, les Cosares s'avancèrent vers le midi, occupèrent Kiiovie, les plaines entre le Dniepr et le Don Tauride; et leur puissance augmenta en proportion du courage avec lequel ils eurent soin de la maintenir. Leurs descendans sont les Cosaques de Don.

 

 

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[Геннадий Воля]

Dans les trois premiers siècles de l'ère chrétienne, les Sarmates Jazyks se livroient clavons bien plus au brigandage qu'à l'agriculture, et faisoient, dans l'empire d'Orient, un grand nombre d'esclaves, qu'ils emmenoient dans leur presqu'île.

Leurs voisins du côté de l'Orient, les Goths, leur déclarèrent la guerre, et les subjuguèrent.

Les Sarmates Jazyks, trop foibles pour s'opposer seuls aux Goths, armèrent leurs esclaves. Mais ceux- ci tournèrent les armes contre leurs maîtres, et les dépossédèrent de la presqu'île, l'an 334 avant l'ère. Alors l'Empereur Constantin-le-Grand accueillit 300,000 Sarmates nobles qui pouvoient porter les armes. Il donna aux autres des terres  dans ses provinces au midi du Danube, et dans l'Italie. Les Sarmates, qui se retirèrent vers l'Occident, y furent appelés Accaragantes. Réunis avec leurs voisins, ils faisoient des incursions dans les provinces Impériales.

Les Esclavons, habitués au brigandage, continuèrent ce métier odieux, quoique devenus possesseurs d'une presqu'île très-fertile. L'Empereur Constance dompta les uns et les autres. Dans l'espoir de trouver une conduite plus sage de la part des Sarmates nobles, il leur restitua la presqu'île, et leur donna un roi nommé Zizaïs, qu'ils se choisirent parmi eux.

Quant aux Esclavons, quelques-uns restèrent dans les environs marécageux et inaccessibles de la presqu'île; d'autres, qui habitoient les contrées élevées, ne voulant  pas s'exposer à étre massacrés par la milice Romaine, se rendirent à l'Empereur Constance et furent dispersés au midi du Danube. D'autres enfin en furent relégués assez loin pour étre dans l'impuissance de faire des incursions dans l'Empire. Ils passèrent vers le mont Carpate, le traversèrent, et s'y établirent, l'an 358, en Chrobatie ou Croatie, au pied septentrional d'une branche de la montagne, nommée Babiagora, que les Grecs prononçoient Vavioria. Après y avoir demeuré quatre-vingt-dix ans, les Esclavons que la simple dénomination de Chrobates distinguoit des Serbes que l'on appeloit Chrobates blancs, c'est-à-dire libres, émigrèrent, les uns vers le nord, les autres vers le midi, dans le milieu du cinquième siècle. Ceux qui s'avancèrent au nord vers la mer Baltique, y apportèrent avec eux leur nom de Vagivariens, et celui de la province de Croatie. Ils y trouvèrent les Sarmates-Venèdes les Estiens Celtes d'origine, Lives, les Hérules, et les Goths d'origine. Scythique. Ils se lièrent particulièrement avec les Lives et les Hérules, et s'approprièrent leur langue. Les Esclavons s'y multiplièrent dans la suite des siècles, et se divisèrent en cing branches: en Littuaniens, Prussiens, Samogitiens, Courons et Lettes.

Les Esclavons qui émigrèrent du nord du mont Carpate vers le midi, passèrent en Dalmatie, et les uns établirent des royaumes et des principautés d'Esclavonie, d'autres se dispersèrent dans les provinces orientales de l'Empire Grec. Leurs ci-devant maîtres, les Sarmates Jazyks, abandonnèrent aussi leur presqu'île vers la fin du cinquième siècle. Les uns tournèrent à l'occident et semélèrent avec les Souabes; les autres passèrent en Podlachie, y furent long-tems connus sous les noms de Jatschvinges et de Jatvezes, et y furent exterminés, l'an 1282, par Leszko le noir, roi de Pologne.

[Геннадий Воля]

Les Enètes se signalèrent dans la guerre de Troie, l'an 1219 avant l'ère chrétienne. Après la destruction de cette ville l'an 1209 avant l'ère chrétienne, ils cinglèrent vers la Thrace, où ils habitèrent vingt-six ans, et de là ils naviguèrent dans la mer Adriatique. Débarqués à l'extrémité d'outre mer, ils occupèrent les terres jusqu'aux Alpes Noriciennes. Ils s'étendirent vers la Pannonie, le Carpate, et le Danube d'un cőté, et vers la mer Noire de l'autre, où ils s'établirent sous le nom d'Antes.

Dans le premier siècle, un prince Slave quitta son établissement aux environs du Danube, et avec une partie de son monde, il traversa le mont Carpate, arriva au lac Peipas ou Musian, y bátit une nouvelle ville ou Novogrod et Slaviansk Romain, et y fonda une république.

 

La Pannonie étoit une province Impériale. Justinien I en fit présent aux Longobardès. Leur roi Alboin, ayant résolu de conquérir l'Italie céda cette province aux FauxAvares qui, s'imaginant, en vrais barbares, y étre devenus maîtres des personnes et des propriétés, aussi bien que de la terre opprimèrent les habitans de la manière la Pannonie, occupée par vares, pas plus cruelle. Ces habitans étoient les Slaves ne pouvant supporter le joug de la tyrannie, émigrèrent vers le nord, passèrent le bord de la Vistule, et de Danube et le mont-Carpate, et arrivèrent là à Novosur les bords de la Vistule l'an 568. De là ils s'avancèrent plus vers le nord, et nommément vers Novogrod. Une colonie passa à Kiiovie, et la peupla l'an 866. Un des chefs de Novogrod, qui avoit perdu quatre fils dans les combats, et auquel il ne restoit plus que trois filles, se voyant le dernier de sa race masculine sur le tróne, envoya, en Scandinavie, chez son gendre, prince Russe-Varague, qui avoit épousé sa fille puínée, et fit offrir à ses petits-fils la principauté de Novogrod.  

ls arrivèrent au nombre de trois, Rurik, Sineüs, Sineüs et Truvor, et s'établirent près de Novogrod.  Les deux derniers étant morts dans l'espace de trois ans, Rurik prit seul les rénes du gouvernement, et tout le pays Slavon qu'il occupa, fut appelé Russie. 

 

 

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[Геннадий Воля]

Les Scythes n'occupoient d'abord qu'un canton assez resserré: ils erroient sur le penchant  méridional du Caucase, aux environs des rivières d'Araxe et de Cyrus, qui se déchargent sur la côte occidentale de la mer Caspienne.

 

Les Scythes se répandirent donc dans une grande partie de l'Asie, et la subjuguèrent. Du nombre de ces conquêtes furent la Syrie et la Médie. Ces deux peuples, voisins l'un de l'autre, étoient gouvernés par le même Souverain. Dans quelques provinces, ils étoientméme confondus ensemble. Le pays qu'ils occupoient, appelé Syromédie, portoit le nom collectif de ces deux nations.

Targitaüs fut le premier qui affermit la Passage desScythes en domination des Scythes en Europe sur les rives Europe, l'an du Borysthène, mille ans avant l'expédition de 1514 av.l'ère. Darius contre les Scythes européens, et 514. ans depuis celle-ci jusqu'à notre ére, en tout 1514.

 

Le siècle de Moyse fut marqué par l'exqués par éxpédition de Sésostris, roi d'Egypte, qui vint fondre sur le pays des Scythes l'an 1475 avant sostris, l'an l'ère chrétienne, et poussa ses conquêtes jusque dans la Thrace. Mais plus son armée faisoit de progrès, et laissoit derrière elle de pays soumis et ravagés, plus elle se préparoit d'embarras, d'obstacles et de périls, pour le tems où il lui faudroit rétrograder.

 En effet arrivé au Danube, et se voyant obligé de retourner sur ses pas, à la nouvelle d'une révolte qui s'étoit élevée dans son royauıne, Sésostris fut harcelé de tous côtés. Il tenta vainement de calmer le juste ressentiment des Scythes: ils reçurent ses propositions avec mépris, l'attaquèrent, le battirent, et le poursuivirent jusqu'en Egypte. Leur armée victorieuse traversa l'Asie.

Peuple nomade, vaincus ils se débandoient, vainqueurs ils poursuivoient les fuyards, et dans leurs courses triomphales, ils conquéroient des royaumes. Mais comme il leur eût été difficile de les maintenir sous le joug, ils les affoiblissoient en les dépeuplant. Ce fut dans cette vue politique qu'ils emmenérent, dans ce même tems, des colonies de la Médie et de l'Assyrie sur le Don et sur la mer Noire.

 

Dans cette poursuite de Sésostris, les Scythes européens, joints à ceux qui restèrent en Asie, affermirent leur domination dans cette partie du monde. Ils imposèrent un tribut modique, plutôt comme marque de dépendance, que comme prix de leurs victoires. Pour assurer leurs conquêtes, ils restèrent quinze ans dans les pays qu'ils avoient soumis, et ils ne seroient pas retournés de sitôt en Europe, sans des émissaires envoyés par leurs femmes, pour les rappeler auprès d'elles.

Dans le tems qu'ils furent rappelés par leurs femmes, ils comptèrent peu d'abord sur la sûreté de leurs conquêtes: ils étoient persuadés que le courage de leurs compatriotes qui restoient en Asie, ne pourroit lutter avec avantage contre la grandeur et la puissance des royaumes de Médie et d'Assyrie, dont la population étoit infiniment supérieure à la leur; et pour se mettre à l'abri des effets de cette supériorité, ils imaginèrent de dépeupler ces contrées, en tirant des colonies, qu'ils entrainèrent loin de leur patrie.

 

Cette opération politique fut exécutée entre 1475 et 1395. Elle n'avoit pas encore eu lieu l'an 1475 avant l'ère chrétienne. Car Sésostris, en entrant en Europe, n'avoit pas trouvé les Sarmates à son passage sur le Don; et ils n'auroient pu exécuter cette entreprise hazardeuse après l'an 1395, où ils furent domptés par Ninus. Mettons cinq ans pour les guerres 30. Les Scythes domptés de ce prince avec les Scythes d'Europe, depuis en Asie par Ninus roi son passage du Don jusqu'à la facheuse nouvelle d'Assyrie d'une révolte dans son royaume, qui le contrai- P'an 1395 av. gnit d'y retourner. Ajoutons-y les quinze années que les Scythes passèrent en Asie à la poursuite des Egyptiens, et pour y affermir leur puissance, et nous aurons la 1455ème, année à-peu-près avant l'ère chrétienne, époque où ils tirèrent les Sarmates de la Médie, les poussèrent devant eux à leur retour en Europe, et les laissèrent sur les bords du Don.

 Les historiens avancent que les Scythes dominoient dans toute l'Asie, et qu'ils eurent les Assyriens pour successeurs. 

Ninus, vainqueur de la Médie, de la Bactriane, de l'Arménie et de l'Arabie, délivra, l'an 1395 avant notre ère, le reste de l'Asie du tribut qu'elle payoit aux Scythes. Ceux-ci promenoient leurs armes victorieuses en Asie, depuis l'an 2895, avant notre ère, (en supposant le déluge arrivé l'an 3153, selon le calcul samaritain) et par conséquent ils y dominèrent durant l'espace de près de quinze siècles.

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[Геннадий Воля]

LES Sarmates s'étendirent dans presquetoutes les contrées de l'Europe et de l'Asie, excepté dans les parties septentrionales, qui étoient occupées par les Finnois en Asie, et par ces mêmes Finnois et les Scandinaves en Europe.
2. Selon la supposition des anciens Grecs, et même des géographes du premier siècle, les pays situés sous le pôle arctique, étoient habités par les Sarmates Hyperboréens au-dessus du Borée, et des monts Riphéens, où les jours et les nuits sont de six mois; ils croyoient qu'il ne souffloit aucun vent vers le pôle, et que dans ces contrées glaciales régnoit un printems éternel.
3. Or nous savons qu'au-delà de l'élévation du 84ème. degré du pôle, la terre est inhabitable. L'ignorance de la figure de la terre a enfanté cette fable ridicule; et la première lueur, répandue par le flambeau des sciences, en a éclairé toute l'absurdité.
4. Cependant les Déliens, pour l'honneur de leur Apollon, soutinrent encore longtems cette opinion. Ils prétendoient que les vierges Hyperboréennes venoient, tous les deux ans, offrir à ce Dieu les prémices de leurs fruits, une gerbe de froment, un pampre de vigne, et unrameau d'olivier. Comment eût-il été possible dans un aussi long voyage, et à travers un climat aussi rigoureux, d'apporter intacts et sans être endommagés, des plants qui chez nous, dans des contrées reconnues moins froides, exigent tant de soin, et que l'on élève dans des enceintes bien fermées ?

5. Les Sauromates qui habitoient au nord du Danube, de la mer Noire et de la mer Adriatique, furent nommés indistinctement Hyperboréens et Sarmates.

Il y avoit des peuples qui supposoient que les Hyperboréens étoient voisins de leur patrie. Les Grecs de l'Asie mineure regardoient le nord de la mer Noire comme un pays hyperboréen. Les Thraces nommoient hyperboréens les Riphéens et les Adriates. Les Grecs de l'Europe prenoient les Thraces eux-mêmes pour des Hyperboréens.
6. Si nous n'étions pas méme aussi riches en ressources que nous le sommes, dans la recherche de l'origine des Sarmates, ce seroit faire insulte au lecteur, que de ranger ces hyperboréens parmi les Sarmates primitifs.

Je cite cette géographie imaginaire et romanesque, pour montrer que ce n'est pas dans les routes frayées et battues que l'on trouve des sources, d'où l'on puisse tirer des notions pures et vraies sur l'origine des Sarmates, et que c'est loin de là qu'il faut chercher et creuser profondément. Quelquefois des écrivains arides m'ont, sur cette nation ancienne, fourni comme en passant des renseignemens dont j'ai profité.

[Геннадий Воля]

PRÉCIS DES RECHERCHES SUR L'ORIGINE DES SLAVES.

https://archive.org/details/prcisdesrecherc00siesgoog/page/n37/mode/2up

Noms des Slaves avant l'année 1219 avant Jésus - Christ , qui est celle du commencement de la guerre de Troie, et les modernes.

I. Les Enètes, dont Hector Prince Royal deTroïe fit la revue sous les murs de la Capitale, comme auxiliaires contre  les Grecs , et dont le nom traduit par Jornandes, signifie en latin laudabiles , et dans la langue de la nation, Slawny , sont appelés par Nestor Norcy ou Noriques, et comptés parmi les peuples les plus anciens. Ils furent amenés pendant l'invasion du royaume d'Assyrie par les Scythes, et établs en Paphlagonie dans l'Asie mineure sur les rives méridionales de la mer noire. Diodore, en rapportant cette expédition, ne donne à cette colonie aucun nom propre, il l'appelé simplement Assyrienne (A i).

2. Nestor indique ce nom. Il dit: qu'un peuple primitif de la nation Slavonne qui vivait entre la Paphlagonie et la Syrie ou l'Assyiie, 

(car Assyrie et Syrie ëtaîent des noms Synonîmes), (A. 3.) s'appelait Norcy. Il dit: Un peuple nommé Norcy, un des 12, descendans de Japhet, était Slavon, et vivait entre la Syrie et la Paphlagonie."

3. L'origine de ce peuple amené par les Scythes sans nom propre , est renfermée dans lé nom même. Car dans la langue Siavonne parlée par ce peuple, nora signifie caverne. Les Norcy étaient troglodites, qui habitaient dans des antres, pour se mettre à l'abri des ardeurs du soleil dans la brûlante Syrie (A. 4.)

L'époque de l'établissement des Norcy en Syrie ou l'Assyrie avant que les Scythes les en eussent tirés, est inconnue. Ils vécurent en Assyrie pendant plusieurs siècles. Dé là ils avaient été emmenés en Paphlagônie. La distance de la Syrie on Assyrie, de la Paphlagonie qui y est au nord et riveraine de la mer noire dans l'Asie mineure, est de quatre déffrés de latitude. (A. 5.) L'Assyrie voisine de la Medie en est séparée par le motit Caspîen.

4. Ces Norcy, Colonie Assyrienne, jettes en Paphlagonie, devinrent agricoles, bâtirent des villages et des villes. Strabon a fait mention d'un château fort au pied du mont Tatlrus nommé Néronassus, où Eumënes soutint un long siège, et dans le quel Sesinus roi prétendu de Cappadoce conservait ses trésors. (A. 6.)

[Геннадий Воля]

5. Ces Norcy, Colons Assyriens, unis aux Paphlagons devinrent aussi guerriers, et se firent un nom célèbre. Ils conquirent dans FAsie mineure six villes qu'Homëre spécifie dans son Iliade , il nomment ces colons Enètes à cause de leurs exploits. Priam roi de la Troade, en guerre avec Agamemnon roi de Mycènes et commandant de Tarmée Grecque  pria son suzerain Teutamus roi d'Assyrie de lui envoyer du secours.

6. Les Paphlagons (a) reçurent volontiers cette invitation. Car ils avaient admis malgré eux les colons Assyriens que les Scythes jettèrent dans leur terres. Ils portèrent impatiemment ce joug, et depuis que ces colons curent de Tinclination pour les armes, ils abandonnèrent l'espérance de se défaire de ces intrus. La réclamation de Priam roi de la Troade fit revivre leur espérance. Ils se levèrent en masse (b) et forcèrent les colons Assyriens de s'embarquer pour la Troade. Ils s'y prêtèrent, car ils étaient d'humeur guerrière, Pylemènes , leur roi soumit même à son commandement l'écuipage Pahlagonien de ses hôtes qui cinglait aussi vers Troie (c),

7. Hector fils de Priam fait le dénombrement des troupes dans les vastes plaines qui ceignaient les murs de la ville de Troïe , et nomme les Norcy, Enëtes (d).

[Геннадий Воля]

Six siècles après l'ëre vulgaire Jornandës Evéque des Goths traduisit Enëtes, mot Grec, en langue Latine Laudabiles c'est ce qu'il signifie dans la langue nationale Chvalissies; ils étaient une branche Slavonne. Il dît que la ville de Ravenne (e) était autrefois possédée par les Enëtes. Enëtes est un mot grec qui signifie célèbres, en langue nationale Slaviane. Ils furent ainsi nommés à la suite de leurs nombreuses et trës importantes conquêtes (f) qu'il firent depuis qu'ils furent emmenés par les Scythes. Jornandes s'accorde avec Nestor qui nomme Slaviane les Norcy ancêtres des Enëtes (g).

8. Les Yinides ou Yénëdes portaient principalement les noms de Slaves et d'Ântes. Ces trois noms sont de la même nation, (A h). L'orthographe de Yinides n'est pas plus correcte ici que celle de Sclaves. Nous trouvons qu'elle est Yénëtes , dans un autre endroit des recherches de l'origine, formé du primitif Enétes qui selon Jornandes était le nom général de la nation, et que Ravenne Métropole de son Eveché était anciennement possédée par les Enëtes, qui s'appellaient eux mêmes laudabiles en latin, c'est-à-dire, louables Slawny.

[Геннадий Воля]

9. Je cite les textes des anciens auteurs qui prouvent que le même nom propre grec de la nation Enëtes qui signifîe célèbre, et en langue de la nation slawny, était indifféremment orthographié Veuètes, Venèdes, Henètes, Antes. Mais qu'il prouve l'antiquité de ce nom de la nation, nommée Slavonne, et celle de la langue de la nation, et de la signification de son mot.

 

19. Les Arabes appelent les Slaves, Seklabah, et soutiennent qu'ils descendent de Scklab, un des fils de Japhet (A u). Les Mahometana entendent sous ce nom aussi les Serbes.

 

21. Les premiers noms des Slaves, presque aussi anciens que la nation, étaient: Norcys, Paphlagons, Syriens, Assyriens. Depuis la guerre de Troïe vinrent ceux d'Enèles, Antes, Venetes, Venedes, Vendes, Vinides, Henetes et Slaves.

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